Intervention de Louis Nègre

Réunion du 9 juillet 2015 à 21h30
Transition énergétique — Article 10, amendement 202

Photo de Louis NègreLouis Nègre :

L’amendement n° 202 vise à prévoir l’élaboration d’un programme de déploiement des stations de ravitaillement en GNL et en hydrogène.

L’article 9 bis, cher collègue Dantec, prévoit déjà que la stratégie nationale pour le développement de la mobilité propre planifie le déploiement des bornes d’avitaillement de tous les types de véhicules à faibles émissions, dont ceux qui fonctionnent au GNL et à l’hydrogène.

L’alinéa 2 de l’article 9 dispose que la stratégie pour le développement de la mobilité propre concerne « le déploiement des infrastructures permettant leur alimentation en carburant. Elle détermine notamment le cadre d’action national pour le développement du marché relatif aux carburants alternatifs […] ».

Il est également précisé dans l’article que cette stratégie comporte une évaluation de l’offre existante de mobilité propre, chiffrée et ventilée par type d’infrastructures, et fixe des objectifs de déploiement des infrastructures.

Pourquoi ajouter au cadre national un programme supplémentaire qui viendra s’empiler sur les plans et autres stratégies déjà existants ? Je vous demanderai donc, monsieur Dantec, de bien vouloir retirer votre amendement, lequel me semble satisfait.

Madame la ministre, nous investissons beaucoup en France dans les véhicules électriques ; c’est notamment le cas de Renault. Toutefois, en Europe et ailleurs dans le monde, des stratégies hydrogène sont mises en place. Or, dans le cadre de ce projet de loi, nous avons prévu de soutenir toutes les motorisations et tous les carburants alternatifs, parmi lesquels l’hydrogène. Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui nous accusons un certain retard à cet égard.

Le constructeur que j’évoquais à l’instant commercialise actuellement les premiers véhicules à hydrogène grand public au Japon – à un prix encore élevé. Il a prévu de les commercialiser aux États-Unis à partir de l’automne prochain et en Europe – au Danemark, en Allemagne et en Grande-Bretagne – au début de 2016. Ils n’arriveront donc en France que dans un second temps.

Si nous pensons toujours que les véhicules à hydrogène, c’est-à-dire à pile à combustible, ne sont pas encore totalement au point, ne serait-ce que pour des raisons économiques, force est de constater qu’ils arrivent sur le marché.

Une voiture à hydrogène de cette marque coûte aujourd’hui environ 60 000 euros. Toutefois, le constructeur en question me précisait que ses prix diminuaient à la vitesse grand V.

Quelle est la position de la France sur l’hydrogène, madame la ministre ?

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