Mon cher collègue, nous avons longuement débattu de cette question en première lecture, et le Sénat s’est prononcé en faveur de l’avancement que vous critiquez.
L’interdiction d’utiliser des produits phytosanitaires dans les espaces verts publics est justifiée par de nombreuses raisons, et nombre de collectivités territoriales l’appliquent d’ores et déjà. Dans la commune dont je suis le maire, voilà plus d’une décennie que ces produits ont été supprimés ! Nous avons recours à des méthodes raisonnées, qui fonctionnent très bien. Les parents d’élèves, les employés communaux et l’ensemble de la population ont toujours été très favorables à cette mesure, qui est une avancée pour la santé non seulement des personnes chargées de l’application des produits, mais aussi de l’ensemble de nos compatriotes en contact avec ces produits.
J’ajoute que la transition vers les nouvelles méthodes est facilitée par le fait que les alternatives de bio-contrôle restent autorisées.
La dissémination des produits dans les eaux, du fait de leur application sur des surfaces imperméabilisées, est source non seulement de pollution, mais aussi de surcoûts pesant sur les finances publiques.
Telles sont les raisons pour lesquelles cette interdiction est une mesure vertueuse. Je regrette que la France soit encore championne en Europe pour l’utilisation de produits phytosanitaires. Pis, la consommation augmente en France, alors qu’elle diminue dans les autres pays !
Je ne pense pas qu’il soit positif d’être leader sur le sujet ; n’envoyons donc pas un signal contraire, alors même que nous estimons que l’effort devrait être intensifié !
La commission du développement durable sollicite donc le retrait de cet amendement : à défaut elle émettra un avis défavorable.