Je n’aurais peut-être pas demandé la parole si j’avais eu préalablement connaissance des propos qu’a tenus Mme la ministre dans la suite de son intervention. Il n’en demeure pas moins que je voterai l’amendement de M. Maurey.
Madame la ministre, je suis largement d’accord avec vous : les élus des collectivités publiques, y compris ceux des petites communes, ont pris leurs responsabilités et ont affiché leur volonté de ne plus utiliser de produits phytosanitaires. Les considérations de santé publique valent également pour les cimetières, et c’est la raison pour laquelle je soutiens l’amendement de M. Maurey.
Mais, madame la ministre, penchez-vous un instant sur la question du désherbage des cimetières communaux. Si le problème ne se pose pas, bien évidemment, pour le cimetière du Montparnasse, dont toutes les allées sont bitumées, il n’en est pas de même, tant s’en faut, pour la plupart de nos cimetières communaux. C’est pourquoi on ne peut pas exiger l’abandon des produits phytosanitaires dans un délai aussi bref.
Madame la ministre, faisons preuve d’un peu de souplesse et laissons le temps aux petites communes de s’organiser pour trouver des moyens de substitution. On parle d’utiliser des appareils pour désherber dans les cimetières, mais en réalité il n’existe qu’une seule solution pour retirer les herbes une par une : l’huile à bras, autrement dit les muscles ! Nous, les travailleurs de Normandie, nous connaissons !
Madame la ministre, je suis tout à fait d’accord avec ce que vous avez dit, mais je pense qu’il est possible de parvenir à un bon compromis. C’est pourquoi, je le répète, je voterai l’amendement de M. Maurey.