J'ai auditionné Gilles Kleitz, directeur du Parc national de Guyane. La consultation des populations traditionnelles pose des difficultés en raison de la technicité des sujets. Par conséquent, un travail considérable doit être fourni. De nombreux Néocalédoniens ont notamment travaillé sur la coutume, à laquelle les métropolitains doivent aussi s'intéresser. Il convient de prendre la peine de discuter avec les chefs coutumiers et de rendre visite aux différentes communautés. Il ne suffit donc pas de consulter les populations autochtones. La compréhension mutuelle est délicate et longue à se mettre en place ; elle nécessite beaucoup d'intelligence humaine, chacun devant s'efforcer d'entrer dans la démarche intellectuelle de l'autre.
Par ailleurs, deux fantasmes doivent être battus en brèche. Premièrement, nous ne rendrons pas aux populations autochtones tout ce qui leur a été pris. Deuxièmement, il convient de ne pas susciter chez ces dernières des attentes qui risqueraient d'aboutir à des déconvenues dommageables. Cette démarche implique la plus grande prudence.