Intervention de Jean-Claude Lenoir

Réunion du 21 juillet 2015 à 9h30
Questions orales — Préenseignes dérogatoires

Photo de Jean-Claude LenoirJean-Claude Lenoir :

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, depuis le 13 juillet, donc depuis la semaine dernière, s’applique complètement une disposition de la loi dite « Grenelle II » du 12 juillet 2010 qui supprime les dérogations auparavant accordées en faveur des préenseignes, utilisées notamment par des établissements accueillant des personnes en déplacement - je pense aux hôtels-restaurants, mais également aux stations-services.

Je ne conteste pas l’intérêt de cette disposition. De vraies forêts de panneaux publicitaires s’élevaient aux entrées d’agglomérations, de villes et même de petites communes. Grâce à un certain nombre de dispositions arrêtées après cette loi, la pratique a été encadrée. Or les préenseignes, dont la suppression bénéficiait d’un délai de cinq ans, sont, pour beaucoup, demeurées.

C’est au moment où la loi entre complètement en application qu’un certain nombre de personnes s’inquiètent de la façon dont elle sera appliquée. Elle est dure, mais – dura lex, sed lex – il faut la respecter. La question se pose donc maintenant de cette application.

Je pense, monsieur le secrétaire d’État, qu’il convient de distinguer ce qui relève de la publicité de ce qui relève de l’information. La restriction de la publicité, tel était bien le but de la loi précitée. En revanche, l’information s’impose. On indique bien les localités vers lesquelles se diriger, et il est tout aussi important, notamment dans le monde rural, de savoir quelles directions prendre pour rejoindre tel hôtel ou tel restaurant, mais aussi d’être informé de la présence d’activités locales caractéristiques du monde rural : ce sont, ici, des producteurs locaux, là, des producteurs fermiers, plus loin, des artisans, qui ont choisi, pour des raisons principalement économiques, de s’installer dans de petites communes. Le problème se pose alors, quand bien même des dispositifs très développés, comme l’assistance par GPS, permettent de se diriger là où l’on veut se rendre.

Ma question, monsieur le secrétaire d’État, est très simple : quelles sont les instructions qui seront données pour que, certes, la loi soit appliquée, mais aussi pour que les contrôles soient effectués avec discernement, afin de ne pas pénaliser l’activité économique dans le monde rural ?

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