Intervention de Jean-Marie Bockel

Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées — Réunion du 9 septembre 2015 à 8h30
Conférence internationale de paris du 8 septembre 2015 sur les minorités persécutées au moyen-orient — Audition de M. Laurent Fabius

Photo de Jean-Marie BockelJean-Marie Bockel :

Vos propos étaient très intéressants, monsieur le ministre. En effet, les choses doivent être dites, et c'est ce que vous avez fait.

Vous avez régulièrement rappelé, à juste titre, la complexité de la situation, qui nous renvoie à la réalité de « l'Orient compliqué ».

Vous avez également opportunément souligné que, in fine, la solution serait politique, en particulier en Syrie.

La situation étant complexe et évolutive, je ne veux absolument pas polémiquer. Si j'en crois vos propos, monsieur le ministre, je note, non pas un changement de pied, mais une grande clarté dans la volonté de rechercher une solution incluant toutes les parties.

Pour la plupart d'entre nous, il ne s'agit évidemment pas de sauver Bachar al-Assad, mais il faut trouver une solution politique. Vous avez dit que cela passerait forcément par une discussion impliquant aussi des éléments du régime en place, et c'est peut-être là, me semble-t-il, un élément nouveau. Le jour viendra forcément où l'on envisagera, de façon multilatérale, avec les pays et les populations concernés, un autre type d'intervention que les frappes aériennes - encore une fois, loin de moi l'idée de tenir des propos irresponsables sur une possible intervention terrestre -, et il faudra associer l'ensemble des parties à cette démarche, y compris celles qui, par le passé, ont été très largement à l'origine de la situation à laquelle nous sommes confrontés.

Je crois comprendre, en vous écoutant, que les choses sont en train d'évoluer et que l'Europe, en particulier la France - c'est l'un des rares pays européens à pouvoir aujourd'hui s'engager - est en train de trouver pleinement sa place dans cette discussion. Nous ne pouvons que nous en réjouir.

Enfin, sur la question des chrétiens, je n'ajouterai rien à l'intervention du président Jean-Pierre Raffarin en réponse à l'interpellation de notre excellente collègue.

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