Nous souscrivons pleinement à l’objectif que vient de rappeler Mme la ministre, à savoir inscrire clairement la promotion de la santé à l’école comme l’une des composantes essentielles de la politique de santé et insister sur la nécessité d’une bonne articulation entre la santé en milieu scolaire et les priorités de la stratégie nationale de santé.
De surcroît, à la suite de l’adoption par l’Assemblée nationale de deux amendements en séance publique, l’article 2 prévoyait que cette mission de promotion de la santé à l’école serait aussi conduite dans les instituts médicaux éducatifs et qu’elle veillerait également « à sensibiliser l’environnement familial des élèves afin d’assurer une appropriation large des problématiques de santé publique. »
Nous approuvons totalement ces objectifs et remettons en cause les doutes émis par la commission des affaires sociales du Sénat, même si celle-ci a soulevé une interrogation très pertinente portant sur les moyens pouvant y être associés.
À cette occasion, nous saluons d’ailleurs la demande de nos collègues de droite d’une augmentation de la dépense publique. De notre côté, nous ne sommes pas dupes et nous attendons avec impatience l’examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour l’année 2016, qui, nous l’espérons, apportera des réponses à ce souci légitime de ressources.
Quoi qu’il en soit, comment se dire ambitieux pour la santé des jeunes et supprimer l’article 2 du présent texte ? C’est un signal très négatif adressé au monde de l’éducation qui réclame au contraire des mesures afin de renforcer l’égal accès à la santé pour les jeunes.
C’est pourquoi, mes chers collègues, nous vous invitons à adopter cet amendement de rétablissement, qui va véritablement dans le sens d’un renforcement de la prévention et de la promotion de la santé. Cela commence par la santé scolaire.