Cet amendement tend à intégrer la prise en charge de la santé mentale dans les objectifs de la formation professionnelle continue des médecins.
Le médecin généraliste reste en effet souvent le premier recours face à un problème de santé mentale.
Une récente recherche-action intitulée Place de la santé mentale en médecine générale, réalisée en 2011 par le centre hospitalier de La Chartreuse, situé à Dijon, et le Centre collaborateur français de l’OMS, situé à Lille, montre les difficultés des médecins généralistes dans la prise en charge de la santé mentale : 77 % de leurs patients ayant besoin d’une prise en charge spécialisée sont dans le déni de leurs troubles, et 76 % craignent la stigmatisation de la maladie. Les médecins généralistes sont très peu formés à affronter ce genre de difficultés.
Par ailleurs, 62 % des médecins déclarent manquer d’informations sur le bon fonctionnement de la prise en charge spécialisée, et 71 % déplorent des problèmes de communication ou de liaison.
Afin de répondre à la spécificité de la prise en charge de la santé mentale, les médecins généralistes sont donc en demande d’informations, de formation, de personnes relais.
Cet amendement vise en conséquence à intégrer aux objectifs de leur DPC la question de la prise en charge de la santé mentale, afin de mieux les préparer à ces difficultés.