Intervention de Ségolène Neuville

Réunion du 28 septembre 2015 à 10h00
Modernisation de notre système de santé — Articles additionnels après l'article 28

Ségolène Neuville, secrétaire d'État :

Il est vrai, madame Génisson, que la situation de la Guyane et de Mayotte est bien spécifique, eu égard à leur histoire, à la diversité des langues parlées dans ces territoires, à l’accumulation de problèmes sociaux.

Cela étant, le quotidien des infectiologues, dont je suis, c’est le besoin de médiation sanitaire, d’interprétariat dans toutes les langues du monde. C’est vrai en Guyane, à Mayotte, en Île-de-France ou dans n’importe quel département français ! Il ne suffit pas de parler anglais ou une autre langue européenne : toutes les langues du monde doivent pouvoir être pratiquées quand il s’agit de faire face à un afflux de migrants venant de tel ou tel pays où sévissent des maladies infectieuses comme le sida ou les hépatites virales. Par exemple, il faut pouvoir expliquer dans le détail à des personnes venant de Mongolie, extérieure ou intérieure, ce qu’est l’hépatite B. Il est alors nécessaire de recourir à des médiateurs. Il en est ainsi, pour les infectiologues, dans tous les départements de France.

La fonction de médiateur sanitaire est donc essentielle, mais, sans minimiser ce qui se passe en Guyane, je ne crois pas nécessaire de prévoir un rapport spécifique à ce département, le problème de la multiplicité des langues parlées se posant partout.

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