Pour en revenir à l’amendement précédent, je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’il faut prévenir les dérives sectaires. À cet égard, je pensais qu’un label pourrait constituer un barrage, un rempart.
Actuellement, toutes sortes de pratiques non conventionnelles fleurissent. Le citoyen, le consommateur ou le patient, selon le nom qu’on voudra bien lui donner, ne dispose pas d’un éclairage scientifique suffisant.
Dans sa note 290, le Conseil d’analyse stratégique, devenu France Stratégie, recommande une labellisation des « médecines complémentaires ». Il propose d’ouvrir une plateforme d’information recensant les connaissances scientifiques actuelles sur les médecines non conventionnelles, les plantes médicinales, etc. Il ne faut pas laisser le citoyen seul face à des pratiques en plein développement.
Le Conseil d’analyse stratégique propose également de développer des études bénéfices-risques et coût-efficacité afin de décider de la pertinence d’interdire certaines pratiques ou de dissuader d’y recourir, de promouvoir certaines méthodes via les recommandations de la Haute Autorité de santé, de labelliser les offres de formation, de proposer aux étudiants des filières médicales et paramédicales des modules facultatifs, pour qu’ils sachent de quoi ils parlent.
Enfin, cette instance propose de permettre aux patients de faire un choix éclairé en instaurant un label. À cet égard, je n’imagine pas un instant, madame la rapporteur, que l’on puisse octroyer des labels à des groupements sectaires.
Cela étant, je sais que le sort de cet amendement est scellé, car demander un rapport est suicidaire…