Intervention de François Marc

Réunion du 28 septembre 2015 à 14h30
Modernisation de notre système de santé — Articles additionnels après l'article 29

Photo de François MarcFrançois Marc :

Permettez-moi auparavant de remercier Mme la ministre des propos qu’elle a tenus sur l’amendement précédent relatif aux kinésithérapeutes.

Avec Mme Blondin et les signataires du présent amendement, nous souhaitons, nous aussi, donner la possibilité d’organiser la formation initiale des masseurs-kinésithérapeutes à l’université, à l’instar d’autres professions de santé.

On le sait, les instituts de formation en kinésithérapie présentent différents statuts : public, privé à but non lucratif, ou privé à but lucratif. Sans, bien sûr, les remettre en question, nous proposons de leur permettre, sur la base du volontariat, d’intégrer une université.

Cela conforterait tout d’abord la qualité de la formation des masseurs-kinésithérapeutes, en permettant, notamment, aux étudiants d’accéder plus facilement à la recherche et de bénéficier de conditions d’études optimisées.

Cela permettrait ensuite d’être en cohérence avec la réforme de la formation initiale de la profession, qui prévoit la reconnaissance d’un haut niveau d’études pour l’obtention du diplôme : cinq ans de cursus, un niveau master et 300 ECTS, ou european credits transfer system.

Une telle mesure pourrait également être de nature à approfondir les collaborations déjà engagées sur le territoire entre les instituts de formation en masso-kinésithérapie et les universités, alors qu’elles ne peuvent pas actuellement poursuivre leurs efforts de rapprochement en raison du cadre juridique existant. C’est, par exemple, le cas à Amiens et à Grenoble, comme cela a déjà été souligné.

La mise en œuvre d’une telle mesure nécessiterait évidemment un accord des parties prenantes dans les régions, à savoir le président du conseil régional, les directions de l’institut de formation en masso-kinésithérapie et l’université concernée.

Ainsi, les instituts de formation se verraient octroyer la possibilité de trouver de nouvelles synergies avec le monde universitaire, à l’image du système existant pour la profession de sage-femme. En effet, une mesure identique a été adoptée en 2009 pour cette profession, et plusieurs instituts de formation ont pu bénéficier des apports de l’université au profit des étudiants.

Cette proposition s’inscrit donc dans l’esprit de la réforme actuelle de la formation initiale de la profession, en faveur d’un cursus de haut niveau pour les étudiants en masso-kinésithérapie. Ce haut niveau de formation se justifie à la fois, je le rappelle, par la complexité des actes réalisés au plus près des patients par les 80 000 masseurs-kinésithérapeutes et par le nombre de patients traités, à savoir près de 1, 5 million tous les jours.

C’est pourquoi je vous propose, mes chers collègues, d’adopter cet amendement.

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