Si tous les étudiants se forment à la faculté de médecine, alors nous aboutirons à une concentration des formations dans certains territoires. J’attire votre attention sur ce point, mesdames, messieurs les sénateurs.
Comprenez-moi bien : ce n’est pas que je considère que l’université ne peut pas former. Je pense que l’université peut le faire, mais au prix d’un certain nombre d’évolutions. Il faut, notamment, des locaux, des amphithéâtres, des professeurs. Tout cela ne se fait pas du jour au lendemain, à la faveur d’un amendement qui n’a été débattu, à ma connaissance, ni avec les universités ni avec les payeurs actuels, c'est-à-dire les régions.
Sans préjuger ce que sera l’évolution dans les années à venir, je vous appelle, mesdames, messieurs les sénateurs, à être prudents dans la mise en œuvre de mesures qui conduiraient à des bouleversements beaucoup plus considérables que ce que laissent à penser les exposés des motifs de vos amendements.
C’est pourquoi je vous demande de bien vouloir retirer vos amendements ; à défaut, j’émettrais un avis défavorable.