Intervention de Jacky Deromedi

Réunion du 28 septembre 2015 à 14h30
Modernisation de notre système de santé — Articles additionnels après l'article 30

Photo de Jacky DeromediJacky Deromedi :

Durant les vingt dernières années, la profession d’esthéticienne n’a cessé de s’améliorer, au regard tant des qualifications que de la qualité des pratiques. Ainsi, outre le traditionnel CAP, un nombre croissant de professionnels est désormais titulaire d’un brevet professionnel, voire d’un BTS.

Le secteur s’est également organisé et a pris l’initiative de mettre en place une norme AFNOR, qui prévoit des exigences d’accueil, de qualité de service, de compétences, de sécurité et d’hygiène.

Pourtant, l’esthéticienne reste très contestée dans son rôle de professionnelle de la beauté et du bien-être. D’aucuns souhaiteraient même la remplacer par le médecin, ce qui paraît totalement aberrant dans le contexte de désertification médicale que connaît notre pays.

Le présent amendement vise à atteindre un double objectif : d’une part, clarifier la situation, en précisant quels types d’actes les esthéticiennes sont autorisées à pratiquer ; d’autre part, sécuriser les pratiques, en introduisant des obligations renforcées de formation et d’assurance.

Cette réforme de la profession d’esthéticienne s’inscrit naturellement dans le cadre d’une loi de santé. En effet, depuis la loi HPST de 2009 et l’introduction dans le code de la santé publique des articles L. 1151-1 à L. 1152-2, la réglementation des activités esthétiques, qu’elles soient médicales ou de bien-être, relève de la compétence du ministre chargé de la santé.

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