Je vais le retirer, monsieur le président. Non que nous renoncions à croire que notre proposition était pertinente, mais il s’agit bien d’un amendement de repli, comme l’a souligné Laurence Cohen.
Pour notre part, nous souhaitons la suppression des ordres. Nous nous sommes opposés à la création de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes en 2004 et à celui des infirmiers en 2006, car il nous semblait que ces professions fonctionnaient très bien sans structure ordinale : les missions de régulation étaient menées par le ministère de la santé. Pour des raisons d’économie, on a préféré confier ces missions aux enjeux importants à des ordres. Supprimer purement et simplement les ordres, c’est permettre que ces missions reviennent dans les mains des pouvoirs publics.
C’est la raison pour laquelle nous avons proposé dans un premier temps de rendre facultative l’adhésion d’un praticien à l’ordre de sa profession. J’ai bien compris que cela rendrait en quelque sorte la profession boiteuse, ce que nous ne souhaitons pas. Nous persistons cependant à défendre l’idée que les métiers d’infirmier et de masseur-kinésithérapeute devraient pouvoir s’exercer sans structure particulière.