L'article 30 quater soulève, selon moi, deux problèmes majeurs.
Le premier est celui de la formation des étudiants étrangers qui viennent en France et de la possibilité qui leur est accordée d’exercer. Nous connaissons les méfaits que produit l’engagement par les directeurs d’établissement de praticiens dont les compétences ne sont pas toujours à la hauteur des exigences des services hospitaliers. De nombreux hôpitaux publics souffrent de la qualité insuffisante de ces étudiants étrangers due à l’absence de contrôle de leur capacité effective.
Pour revenir sur un sujet qui vient de nous occuper, cela montre bien l’intérêt des ordres. Il serait important que l’ordre des médecins puisse émettre un avis conforme. Actuellement, il donne son avis, mais celui-ci est rarement négatif et reste purement formel. C’est la raison pour laquelle je souhaite que soit rétabli l’avis conforme.
Le second problème est d’ordre éthique. Les médecins qui viennent se former en France doivent, en principe, repartir dans leur pays pour y développer la médecine. Malheureusement, un certain nombre d’entre eux se trouvent bien dans notre pays et y restent. Il est vrai qu’ils y sont accueillis à bras ouverts, parce que nous manquons de médecins spécialistes, notamment dans les établissements publics. Mais, de fait, les pays étrangers qui envoient leurs étudiants se voient spoliés d’une évolution de la médecine, alors que la France devrait avant tout être un pays formateur et exporter ses formations.