Les mots sont trompeurs. Les étudiants que vise votre amendement, monsieur Karoutchi, ne sont pas les mêmes que ceux dont il était question dans l’amendement précédent.
Les étudiants que vous évoquez, c'est-à-dire les internes à titre étranger, qui, certes étrangers, n’en ont pas moins passé avec succès les épreuves d’un examen national classant et ultra-sélectif, à savoir le concours de l’internat, vont donc pouvoir poursuivre leur troisième cycle d’études en France. En tant qu’internes, ils peuvent déjà effectuer, comme les internes de nationalité française, des stages dans des établissements privés à but lucratif. C’est la loi ! Ensuite, ils pourront s’installer en France ou dans leur pays d’origine.
Il faudrait qu’on sorte de cette sorte de vision schématique selon laquelle, aujourd'hui, les établissements privés ne pourraient rien faire et le Gouvernement, par principe, ne voudrait leur accorder aucune possibilité !
L’amendement précédent visait non pas les internes à titre étranger, mais de jeunes étrangers venant suivre une formation plus courte en France, durant une année ou deux, voire trois, sans passer de concours du type de l’internat et sans y effectuer tout leur cursus.
Dès lors, je vous demande de retirer votre amendement, monsieur le sénateur, car ce que vous proposez se pratique déjà. À défaut, j’émettrai un avis défavorable.