La colère des salariés n'est pas éteinte, la crise n'est pas terminée. Le dialogue a pu être renoué grâce au recours à la médiation, intervenue à l'initiative de la tutelle, qui a pris ses responsabilités. Les perspectives sont très sombres pour Radio France, qui risque de connaître des centaines de suppression d'emplois. Les moyens prévus par le contrat d'objectifs et de moyens (COM) n'ont pas été honorés depuis deux ans, ce qui représente 87 millions d'euros en moins. Il y a eu pourtant énormément d'efforts réalisés par les salariés puisque deux cents postes ont été redéployés. On constate des tensions très fortes dans certains services et on ne voit pas comment il pourrait être possible de travailler à périmètre constant avec des effectifs moins élevés. Il y a également des enjeux concernant l'avenir des deux orchestres ainsi que les antennes locales qui ont besoin de douze heures de programmes quotidiens.
Concernant le rôle du médiateur, le calendrier est serré, puisque sa mission est prévue pour deux mois. Les marges de manoeuvre sont limitées. La colère des salariés est toujours vive, ils ont besoin de réponses concrètes.