On constate effectivement un malaise plus global ; les conditions de travail se dégradent depuis plusieurs années. Les salariés ont le sentiment d'éprouver de plus en plus de difficultés à effectuer correctement leur travail et à remplir leurs missions. Nous éprouvons des difficultés à nouer un véritable dialogue au sein des instances sur les questions fondamentales. La médiation ne durant que deux mois et les choses n'ayant pas été réglées avant, cela complique encore la discussion sur le fond de toutes les questions que nous venons d'évoquer.
D'ailleurs, nous ne savons pas quels secteurs sont touchés par le plan de départ. Il nous est simplement communiqué qu'il s'agit d'un plan de 380 départs volontaires. Il toucherait en priorité les séniors. Nous avons une petite idée des secteurs mais ce n'est pas dit clairement par la direction.
En matière de gouvernance, chacun devrait simplement être dans son rôle. La direction dirige et l'Etat prend ses responsabilités et donne les moyens à l'entreprise pour mener à bien son projet stratégique et les ambitions affichées. Une réflexion doit être menée quant au mode de nomination des PDG de l'audiovisuel public. Celui qui avait été instauré en 2008 ne nous satisfaisait pas mais revenir au mode de nomination précédent, avec une nomination par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), présente aussi des inconvénients. Nous pourrions peut-être observer ce qui se pratique ailleurs en Europe et nous en inspirer.
Des propositions pour une sortie de crise ? Je crois que, pour que l'on puisse faire des propositions, une totale transparence est nécessaire.
Les 21 millions pesant sur le fonctionnement résultent effectivement d'une estimation effectuée par le cabinet Tandem. Ce dernier estime ne pas avoir été en capacité de déterminer avec précision la part du chantier pesant sur le budget de fonctionnement.
Pourquoi les deux orchestres ? Nos deux orchestres ont vocation à avoir des répertoires artistiques différents. Si nous regardons ce qui se fait ailleurs, en Angleterre par exemple, nous nous apercevons qu'avoir deux orchestres pour une grande radio de service public ne semble pas aberrant. De plus, il y a assez peu d'orchestres en France. C'est pourquoi maintenir nos deux orchestres nous semble important.