La loi devrait prévoir davantage de synergie entre les ministères de l'écologie et de la recherche dans la mise en place de programmes communs. Par exemple, au sein des collectivités d'outre-mer travaillent des délégués à la recherche et à la technologie favorisant le dialogue. Le délégué de Guyane a d'ailleurs permis la réalisation de notre grande expédition d'inventaire de la biodiversité à travers la mobilisation de fonds FEDER.
En amont de la transposition du Protocole de Nagoya dans la loi, nous avons signé un protocole APA avec la région de la Guyane, prévoyant le retour de l'ensemble des informations collectées. Les scientifiques doivent sortir de leur tour d'ivoire, afin de mieux communiquer auprès du grand public, ce qu'ils ne savent pas toujours faire.
En Nouvelle-Calédonie, le Centre d'initiation à l'environnement que je présidais avait réuni la commission de l'environnement composée de décideurs politiques locaux. Nous avions alors pu dialoguer et transmettre notre message. De même, lorsque la population est fière de ses ressources locales, elle est plus encline à écouter le message des scientifiques. Les Calédoniens ont par exemple tiré de la fierté du classement des récifs coralliens au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2008 et ont pris conscience de la nécessité d'améliorer la gestion de l'environnement.