Je ferai deux commentaires. Tout d'abord, monsieur le rapporteur général, je constate que vous parvenez, dans la même phrase, à critiquer les créations d'emplois alors que le Gouvernement visait la stabilité, tout en regrettant la diminution des personnels au niveau des trésoreries.
Je pense qu'il faudra bien que vous arrêtiez votre position sur la nécessité ou non de stabiliser le nombre d'emplois. Vous défendez une position que l'on peut comprendre, mais elle implique nécessairement des réductions d'emplois dans certains domaines.
Il est vrai que les évolutions qui nous sont présentées résultent d'un choix politique, on le voit notamment à travers l'action du Gouvernement en matière d'enseignement. Néanmoins, nous sommes tous d'accord sur le renforcement des moyens en faveur de la défense nationale dans le contexte actuel. Il faut donc considérer tous ces chiffres avec distance et précaution.
Pour autant, personne ne conteste la tension existant sur nos finances publiques depuis quelques années, contexte dans lequel l'équilibre budgétaire doit s'apprécier annuellement. Dès lors, on ne peut pas disposer d'une vision de très long terme, sachant en outre que le Gouvernement doit parfois réagir à l'actualité, comme avec le terrorisme, problème qui prend des proportions nous obligeant à faire face et à sortir d'une vision purement comptable. À cet égard, j'aurais souhaité des mots d'encouragement de votre part.
Ensuite, s'agissant des taux d'intérêt, vous nous rappelez ce que nous a fort bien expliqué l'Agence France Trésor. J'aimerais souligner, à cet égard, que le risque de hausse des taux d'intérêt a bien été pris en compte dans les prévisions du Gouvernement, au titre de l'année 2015, ainsi que pour les années 2016 et 2017. Il se fonde ainsi sur une hypothèse de taux d'intérêt allant jusqu'à 3,2 %, niveau déjà très significatif par rapport à la situation actuelle. Espérons qu'un tel phénomène n'aura pas lieu ! Le Gouvernement a donc pris en compte à juste titre ce risque dans son analyse : vous pourriez en prendre acte.