Intervention de Jean-Louis Borloo

Réunion du 8 octobre 2009 à 15h00
Engagement national pour l'environnement — Vote sur l'ensemble

Jean-Louis Borloo, ministre d'État :

Fondamentalement, on fait des économies ! D’ailleurs, et c’est rassurant, de nombreuses collectivités se sont mises en mouvement et vont d’ores et déjà dans ce sens.

Je veux également tout particulièrement remercier, bien sûr, les quatre rapporteurs et les deux rapporteurs pour avis, mais aussi la majorité et nos amis centristes.

Ce texte a été difficile à construire : il fallait rendre opérationnels dans les territoires les engagements de la loi Grenelle I et, au fond, l’accord de la nation sur le Grenelle de l’environnement.

Il faut, mesdames, messieurs les sénateurs, beaucoup de courage pour enclencher de pareilles mutations, car, bien entendu, toute mutation inquiète.

À cet égard, monsieur le président de la commission, messieurs les rapporteurs, vous avez accompli une tâche extraordinaire : vous êtes parvenus à trouver la bonne « carburation » entre l’indispensable, à savoir la préparation de l’avenir, et ce qui est faisable aujourd'hui.

C’était un équilibre très difficile à trouver dans un texte de cette nature et de cette importance, texte d’avenir – dont je remercie Mme Didier d’avoir bien voulu dire qu’il était de « grande ampleur » – qui marquera, évidemment, les décennies qui viennent.

Je sais qu’au terme de l’examen du Grenelle II l’inquiétude perdure dans les territoires et c’est bien pourquoi je prends la mesure du soutien de l’Union centriste et de l’UMP, mais aussi de celui que, d’une certaine manière, nous a apporté dans le débat l’opposition.

Dans quelques minutes, je vais quitter votre Haute Assemblée : je pars en l’Éthiopie pour y rencontrer le Premier ministre, qui parlera au nom de l’Afrique au sommet de Copenhague, puis, le lendemain, je serai à Ouagadougou, où seront réunis plusieurs chefs d’État dans le cadre du forum mondial du développement durable. Dans quelques jours, ce sont les responsables chinois et brésiliens que nous allons rencontrer…

L’urgence qui s’attache au respect des ressources, l’urgence écologique et l’urgence climatique sont telles que, très sincèrement, je comprends la tristesse que vous, membres du parti socialiste, avez aujourd'hui au fond du cœur : vous avez le sentiment d’être un peu en décalage, car, sur ces sujets difficiles, face à des enjeux qui préparent l’avenir et imposent du courage, il n’est pas aisé d’être rattrapé par d’autres contingences.

Certes, ce n’est pas la première fois que cela se produit dans la vie publique française, mais, sur un projet de loi comme celui-ci, j’aurais rêvé que, tous, nous allions au-delà des contingences, de nos petites contingences…

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