Intervention de Claudine Lepage

Réunion du 27 janvier 2009 à 10h00
Questions orales — Avenir des comités consulaires pour l'emploi et la formation professionnelle

Photo de Claudine LepageClaudine Lepage :

Madame la secrétaire d’État, je souhaite attirer votre attention sur les vives préoccupations que suscite le devenir des Comités consulaires pour l’emploi et la formation professionnelle dans l’Union européenne.

La fermeture évoquée de ces comités consulaires suscite de grandes inquiétudes, exacerbées par la situation économique actuelle.

Ainsi, à titre d’exemple, la fermeture de celui de Munich est envisagée pour 2010, voire dès 2009. Le bilan de ses activités est pourtant très satisfaisant, puisque ce comité consulaire pour l’emploi et la formation professionnelle comptabilise cent douze embauches sur l’année 2008, et ce malgré le ralentissement économique déjà perçu depuis le mois de septembre. Son taux de placement est par ailleurs comparable à celui de l’année précédente, pour un coût qui demeure remarquablement bas, environ 300 euros par placement.

On peut s’interroger par ailleurs sur la nécessité de transformer ces comités consulaires pour l’emploi et la formation professionnelle, pourtant performants, en structures de type associatif. Cette mutation présente de multiples inconvénients, notamment en termes de coût puisque, à service égal, le budget nécessaire est doublement supérieur.

Par ailleurs, la philosophie même du service, qui évolue vers une logique d’aide à l’entreprise plutôt que d’aide aux candidats, suscite des interrogations et des préoccupations au seuil d’une crise qui risque de durer et qui promet malheureusement une recrudescence de licenciements économiques.

Certes, les demandeurs d’emploi français établis à l’étranger peuvent parfaitement se tourner vers les agences locales pour l’emploi, lorsqu’elles existent. Mais force est de constater que le service offert leur est moins bien adapté. Ainsi, aucune sensibilisation au marché local de l’emploi et à sa spécificité culturelle ne peut leur être proposée. D’ailleurs, ces mêmes opérateurs locaux réorientent très fréquemment nos compatriotes vers les services emploi des consulats, jugés plus appropriés à leur demande d’intégration professionnelle.

En outre, l’avenir des CCPEF provoque la légitime émotion de leurs employés actuels, les conseillers emploi, souvent recrutés locaux de l’État français, qui viendraient, eux aussi, grossir les rangs des demandeurs d’emploi, alors même que les perspectives sont partout très sombres pour les années à venir.

Dès lors, madame la secrétaire d'État, je souhaiterais connaître les intentions du Gouvernement quant à l’avenir de ces comités consulaires pour l’emploi et la formation professionnelle.

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