De même, on peut légitimement se demander si le développement durable est compatible avec un système ultralibéral.
La croissance dans un tel système ne répond-elle pas d’abord et surtout aux besoins du capital plutôt qu’à ceux de la planète et de ses populations ?
Le profit ne prime-t-il pas sur tout, y compris sur l’environnement ? La crise écologique n’est-elle pas aussi une crise de l’éthique dans un monde en proie à l’ultralibéralisme ?
Oui, nous sommes attachés au développement durable mais dans ses trois dimensions : la protection de l’environnement, le développement économique et technologique et la dimension sociale.
Il n’y aura pas de révolution écologique ni de changement des mentalités sans développement social en direction des plus démunis.
Bref, cette loi sera jugée en fonction de sa capacité à être celle du développement durable, conjuguant protection de l’environnement, développement économique et émancipation sociale.
Je veux donc espérer que le Sénat fera un bon accueil aux amendements que nous avons déposés sur l’article 1er car, pour nous, le développement durable est celui qui permet de satisfaire les besoins d’une génération en commençant par ceux des plus démunis, et sans compromettre, évidemment, la possibilité pour les générations suivantes de satisfaire les leurs.