Intervention de Michel Vergoz

Réunion du 14 octobre 2015 à 14h30
Organisation de la manutention dans les ports maritimes — Vote sur l'ensemble

Photo de Michel VergozMichel Vergoz :

Madame la présidente, je suis quelque peu gêné de m’exprimer après ma collègue Odette Herviaux. J’arrive un peu en retard, puisque j’assistais à l’audition de Mme la ministre des affaires sociales en commission. Je formulerai simplement quelques remarques.

Certains ont qualifié le Sénat de « chambre d’enregistrement ». Alors que j’exerce mon premier mandat de sénateur, vous m’avez choqué une fois de plus, mon cher collègue, je dois le reconnaître. Au demeurant, j’ai entendu les propos que vous avez tenus sur plusieurs travées dans cet hémicycle.

On ne peut pas se plaindre ici, au sein de la plus haute institution de la République, que des partenaires sociaux, patrons et salariés réunis, s’assoient autour d’une table, discutent, débattent, puis trouvent un compromis.

Vous déplorez le fait que nous ne serions que des magnétophones, des chambres d’enregistrement. Cela me choque d’autant plus que – je précise que je parle en mon nom – j’ai vu de nombreux rapporteurs défendre ici les amendements de groupes économiques zélés. Nous avons voté bien des amendements qui nous étaient « rapportés ». Très souvent, nous avons été non pas une chambre d’enregistrement, mais une bande enregistreuse, ce qui est « plus pire », comme dirait l’autre.

Je suis sidéré par le degré de cynisme de certains collègues. Le Sénat n’est pas une chambre d’enregistrement ; il débat, il écoute la rue. Il a l’immense avantage d’avoir un éclairage sur ce texte. Félicitons-nous-en ! C’est magnifique d’offrir un corps intermédiaire, des syndicats et des patrons en harmonie avec leurs parlementaires. Et on s’en plaint ! Ce sont des postures caricaturales. Je l’ai dit tout à l’heure ; je persiste et signe.

Simplement, lorsque, sur toutes les travées, nous évoquons la France, mère patrie, deuxième nation du monde pour ce qui concerne la superficie de son domaine maritime, ayons une petite pensée pour l’outre-mer, dont je suis originaire.

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