J’appuie la position de Michelle Meunier, de Mme la secrétaire d’État et de Mme Cohen.
Permettez-moi de rappeler quels principes fondent la proposition de loi.
Les personnes prostituées sont avant tout des victimes. Or si l’on reconnaît que la prostitution est une violence, comment peut-on traiter les personnes prostituées comme des délinquantes ? La société doit au contraire les protéger et les accompagner, ce qui permettrait d’ailleurs d’instaurer avec elles un lien de confiance.
De surcroît, deux moyens non spécifiques à la prostitution sont employés de longue date pour limiter les troubles à l’ordre public et pour garantir la sécurité publique : la sanction de l’exhibition sexuelle et la possibilité pour les maires de prendre, au titre de leur pouvoir de police générale, des arrêtés municipaux interdisant ou restreignant la présence, la circulation ou le stationnement de personnes prostituées sur la voie publique aux endroits où des troubles à l’ordre public sont susceptibles d’être causés.
Dans ces conditions, les sénatrices et les sénateurs du groupe socialiste et républicain voteront contre l’amendement n° 1.