Intervention de Jean Bizet

Réunion du 13 octobre 2015 à 9h30
Questions orales — Conséquences pour le personnel retraité de la restructuration de l'entreprise areva

Photo de Jean BizetJean Bizet :

J’avais souhaité attirer l’attention de Mme la ministre de l’écologie, du développement durable et de l'énergie sur les conséquences, pour le personnel retraité, de la restructuration du groupe AREVA, entreprise majeure sur le plan national mais aussi pour le Cotentin.

Le 7 juin dernier, AREVA annonçait un vaste plan d’économies d’un milliard d’euros sur trois ans. Ce plan de performance est jugé indispensable par le groupe pour restaurer sa compétitivité, après avoir essuyé 4, 8 milliards d’euros de pertes en 2014 et près de 8 milliards d’euros de déficit sur quatre ans.

AREVA, qui emploie 28 520 personnes en France et 44 000 au total dans le monde, compte ainsi « réduire ses frais de personnels de l’ordre de 15 % en France et de 18 % au total au niveau mondial », ce qui se traduira par la suppression de plus de 3 000 postes en France.

La ministre de l’écologie avait immédiatement réagi à cette annonce en affirmant qu’il n’y aurait aucun licenciement sec en France. La direction de l’entreprise a elle-même fait savoir qu’elle privilégierait les départs volontaires ou anticipés.

Les inquiétudes légitimes des salariés portent non pas seulement sur ces baisses d’effectifs, mais aussi sur les autres conséquences du plan de performance, notamment en matière de rémunérations, de conditions et de temps de travail, de statuts collectifs et de garanties collectives.

S’agissant justement de ce dernier point, les retraités de l’établissement de La Hague s’interrogent sur l’avenir de leurs mutuelles. Dans un courrier en date du 18 mai 2015, le directeur des ressources humaines d’AREVA les informe que le groupe a décidé « l’arrêt du financement des frais de santé des retraités AREVA NC, AREVA mines, EURODIF production, MELOX, AREVA NP Pierrelatte, AREVA TA », soit les différentes branches d’AREVA.

Cette décision, qui risque de mettre à mal le portefeuille des anciens salariés d’AREVA, semble méconnaître l’esprit de notre système de répartition fondé, depuis 1945, sur la solidarité inter-générations.

Pouvez-vous, madame la secrétaire d’État, nous communiquer des éléments plus précis sur les conséquences, pour les retraités du groupe, des modalités de mise en œuvre du volet social du plan de performance d’AREVA ?

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