Monsieur le sénateur, le projet de budget pour 2016 réaffirme la priorité du Gouvernement pour l’emploi.
Dans un contexte de redressement sans précédent de nos finances publiques, nous maintenons à un niveau élevé les crédits de la mission « Travail et emploi ». Au demeurant, ces crédits sont en hausse de 15 % par rapport à la dernière loi de finances de la précédente majorité, que vous souteniez, monsieur le sénateur. Ce budget nous donne donc les moyens de nos objectifs.
Le Gouvernement le réaffirme, les emplois aidés, les contrats uniques d’insertion et les emplois d’avenir contribuent de manière déterminante à la bataille pour l’emploi. Il s'agit d’un enjeu économique et social.
Un enjeu économique, tout d’abord, car des personnes sans formation gagnent en compétences au plus près des besoins des entreprises et bénéficient parfois d’une première expérience de travail, alors que cela leur fait souvent défaut pour intégrer le marché du travail.
Les emplois d’avenir ont été déployés dans un souci constant de qualité des parcours pour assurer la réussite des sorties des jeunes vers l’emploi. À la fin du mois de juin 2015, quelque 85 % des jeunes recrutés en emplois d’avenir sont ainsi concernés par un engagement de formation.
Un enjeu social ensuite, car les emplois aidés permettent de mettre en activité professionnelle des personnes éloignées du marché du travail. Le Gouvernement fait le choix de les aider et de les soutenir dans leurs projets.
L’État prend sa part dans cet effort, avec une participation financière à la rémunération. En contrepartie, l’employeur s’engage sur des actions d’accompagnement et de formation.
Les efforts produits en matière de contrats aidés se poursuivront en 2016, avec un maintien des budgets à un niveau significatif de 2, 5 millions d’euros. Ce sont donc 1, 2 million d’euros de crédits qui seront consacrés aux emplois d’avenir.
La programmation des emplois aidés à un niveau similaire à celui du projet de loi de finances pour 2015 est cohérente avec les perspectives de croissance et de création d’emplois marchands en 2016.
Oui, monsieur le sénateur, les contrats aidés représentent une dépense pour l’État. Toutefois, c’est une dépense utile et vertueuse, pour que les Français les plus en difficulté, en particulier les jeunes, retrouvent le chemin de l’emploi !