En premier lieu, je regrette que le ministre de l’intérieur n’ait pu être présent pour cette question de première importance.
En second lieu, les réponses qui m’ont été faites ne sont pas convaincantes. En effet, monsieur le secrétaire d'État, vous déviez de ma question en évoquant une mise en accusation les forces de l’ordre et en affirmant que les choses vont s’arranger.
Or les faits que j’ai très brièvement évoqués montrent le contraire. Il y a réellement un problème ! Il n’est pas normal que, aujourd'hui, dans notre pays, des jeunes soient contrôlés plusieurs fois par mois, par semaine ou par jour, uniquement en raison de la couleur de leur peau ou de leur tenue vestimentaire.
Il ne s’agit pas de mettre en opposition la population et les forces de l’ordre ; ce n’était pas le sens de ma question. D’ailleurs, les associations de jeunesse et celles qui s’intéressent à ce problème essaient justement de travailler avec les forces de l’ordre – policiers ou gendarmes – pour faire en sorte que le climat entre ces dernières et la population soit différent et contribue au « mieux-vivre ensemble ».
Je vous rappelle, monsieur le secrétaire d'État, qu’il est très important de réfléchir à ces questions, dans un climat délétère ; je pense notamment aux propos de Mme Morano, qui ont fait un éclat et qui ne contribuent pas à apaiser la situation. Il faut prendre les choses au sérieux. Or les mesures que vous avez mentionnées ne règleront absolument rien. Les « caméras-piéton » peuvent effectivement éviter des actes de violence lors de contrôles, mais non les contrôles au faciès ou abusifs.
Monsieur le secrétaire d'État, les réponses que vous m’avez données concernant le récépissé, que vous avez balayé d’un revers de main, et la modification de la loi ne sont pas à la hauteur des enjeux en présence sur la place publique. Nous allons donc continuer de mener cette bataille.