Pour le conseil général d’Ille-et-Vilaine, l’allocation personnalisée d’autonomie représentait un coût de 43 millions d’euros lors de son transfert aux départements. Aujourd'hui, ce chiffre est de 90 millions d’euros. Et nous percevons 21 millions d’euros au lieu de 23 millions d’euros !
Je pourrais encore évoquer le revenu de solidarité active, la prestation de compensation du handicap, les transferts de personnels de la direction départementale de l’équipement ou des collèges… Toutes ces mesures se sont accumulées et ont fini par créer une situation ingérable pour les départements.
On semble également découvrir que les départements doivent se soucier du sort des jeunes adultes après dix-huit ans. Mais la quasi-totalité des départements de France et de Navarre s’occupaient déjà des jeunes de plus de dix-huit ans, y compris après la fin de la scolarité, lorsqu’il n’y avait pas de solution de sortie. Ils le faisaient d’ailleurs très bien, car ils considéraient cela comme une obligation, et ne réclamaient aucune compensation à l’État !
Mais, comme l’appétit vient en mangeant, peut-être l’alternance a-t-elle incité certains à demander au gouvernement actuel ce qu’ils n’osaient demander à celui d’hier !