Monsieur le secrétaire d’État, je vous poserai deux questions.
Ma première question sera pour vous interroger sur le calendrier.
Pour l’amélioration du système Schengen, vous avez évoqué les hotspots, mais tout le monde en parle depuis des mois, sans véritable concrétisation.
Vous avez également mentionné le futur corps de garde-côtes et de garde-frontières européens. Je voudrais vous rappeler, après M. Billout, qu’il s’agissait d’une proposition ancienne du Sénat. Là aussi, on en parle depuis des années, sans aucun début de réalisation.
Actuellement, 5 000 à 6 000 migrants débarquent chaque jour dans les îles grecques de la mer Égée et franchissent les frontières extérieures de l’espace Schengen. Qu’en est-il de leur contrôle, de leur identification, de leur suivi ? Comme il semblerait qu’il ne subsiste pratiquement plus aucun contrôle en Grèce, il y a donc vraiment urgence à agir.
On ne cesse de parler de la mise en œuvre de ces projets, et sans doute en sera-t-il question lors du Conseil de cette semaine, mais pouvez-vous nous donner un échéancier ? À quand, enfin, la concrétisation ?
Ma seconde question porte sur le conflit en Syrie, dont la résolution est de nature à tarir la source actuellement la plus importante d’immigration.
Vous nous avez répété, monsieur le secrétaire d’État, que la France comptait sur les éléments modérés de l’opposition à Bachar al-Assad pour trouver la seule issue possible à ce conflit. Or nous savons que les frappes russes visent bien plus massivement ces forces que Daesch. Ma question est donc très directe : si nous continuons à laisser faire les Russes, pensez-vous qu’il restera encore des éléments modérés sur lesquels vous pourrez compter à l’avenir ?
Selon moi, il est urgent de coordonner vraiment au plan international les actions contre Daesch.