Intervention de Harlem Désir

Réunion du 13 octobre 2015 à 14h30
Débat préalable à la réunion du conseil européen des 15 et 16 octobre 2015 — Débat interactif et spontané

Harlem Désir :

Monsieur Reichardt, vous m’interrogez tout d’abord sur le calendrier de mise en œuvre des différentes décisions annoncées pour répondre à la crise des migrants.

La décision de créer des hotspots a été adoptée officiellement par le conseil des ministres de l’intérieur, et elle sera reconfirmée par le Conseil européen de cette semaine, après avoir déjà été validée par le Conseil européen extraordinaire du mois de septembre.

La Commission européenne, l’agence FRONTEX, le Bureau européen d’appui à l’asile, en lien avec les deux principaux États membres concernés aujourd’hui, c’est-à-dire la Grèce et l’Italie, sont d’ores et déjà en train de mettre en place ces hotspots.

La difficulté, vous l’avez dit, réside dans l’urgence. Par ailleurs, nous n’allons pas pouvoir nous contenter d’un ou deux centres. Il en faudra plusieurs en Italie, en particulier en Sicile, mais aussi à Lampedusa, de même que dans les îles grecques, voire dans le Péloponnèse.

Nous devrons nous assurer que les conditions d’accueil des réfugiés y seront correctes sur le plan humanitaire, et que l’identité des réfugiés pourra être enregistrée, y compris au moyen d’un relevé d’empreintes digitales. Ainsi, un premier examen de leur situation au regard de l’asile pourra être effectué.

Ceux qui répondront aux critères pourront, dans le cadre du processus de relocalisation, être acheminés vers les pays européens, où ils pourront être accueillis et où leur demande définitive sera traitée, un peu comme nous avons eu à le faire avec des réfugiés venant, par exemple, de Munich., que les agents de l’OFPRA sont allés identifier sur place.

Les déboutés du droit d’asile seront, quant à eux, renvoyés vers leur pays d’origine, dans le cadre des accords de réadmission.

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