Monsieur le sénateur, il faut en effet rendre hommage à la contribution de nos forces armées, particulièrement de la marine française, à l’opération EUNAVFOR Med, qui se déroule en Méditerranée, au large des côtes siciliennes, mais avec un champ d’intervention extrêmement étendu.
Cette opération a été rebaptisée « Sophia » – c’est donc sous ce nom qu’elle est désormais connue sur le plan international – et a reçu l’appui du Conseil de sécurité des Nations unies. Notre capacité à intervenir contre les trafiquants en haute mer est donc confortée par un mandat international.
La France contribue à cette opération au moyen d’un bateau et d’un avion et en mettant des personnels d’expertise et un vice-amiral à la disposition du centre de commandement, situé à Rome.
Au-delà de la seule identification des réseaux de trafiquants, l’opération permet désormais d’arraisonner les bateaux, de les saisir, de les détruire et d’en arrêter les passeurs, quand ceux-ci peuvent être identifiés.
Bien évidemment, nous tâchons désormais d’obtenir un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies pour pouvoir intervenir, en tant que de besoin, dans les eaux territoriales libyennes, en accord avec les futures autorités libyennes, à l’issue des négociations menées par le représentant du secrétaire général des Nations unies.
Pour l’instant, Sophia demeure une opération en haute mer. Elle marque tout de même un renforcement considérable de la capacité d’action commune des États membres de l’Union européenne dans la lutte contre les passeurs dans cette zone de la Méditerranée. Elle constitue, en outre, une étape évidente vers la future création de garde-côtes européens, que nous considérons comme une nécessité.