Madame Gruny, les hotspots, où seront accueillis et enregistrés les migrants, vont être mis en place.
Les demandes seront en partie examinées par les agents de FRONTEX, par les membres du bureau européen d’appui en matière d’asile – basé à Malte –, par des experts techniques provenant des différents États membres – nous-mêmes avons accepté d’apporter notre contribution – et, bien évidemment, par les personnels des autorités nationales où seront installés ces hotspots, équivalents des agents de la police aux frontières ou de l’OFPRA.
L’accueil des migrants doit permettre d’identifier ceux qui relèvent de l’asile et du statut de réfugié et ceux qui n’en relèvent pas.
Ces centres devront être relativement nombreux. La Grèce et l’Italie ne souhaitent pas accueillir les migrants et traiter ces demandes à partir d’un seul centre, et ne pensent pas qu’il soit possible de la faire sur un plan opérationnel : un seul centre serait rapidement submergé.
Les dimensions devront être adaptées à l’afflux des migrants, mais il ne s’agit que d’un aspect de la réponse. J’ai insisté, voilà quelques instants, sur la notion de réponse globale. Nous devons en effet également engager une action en direction des pays d’origine et de transit. Le plan d’action négocié avec la Turquie, les suites du sommet de La Valette avec les pays d’Afrique, la lutte contre les passeurs à travers l’opération EUNAVFOR MED, doivent aussi permettre de diminuer l’afflux actuel de migrants.
Nous devons faire passer le message qu’il n’est plus possible de venir en Europe de façon illégale. Les hotspots ne constituent qu’une partie de la réponse que nous devons apporter à cette crise.