Je vous remercie de votre réponse, monsieur le ministre, qui va totalement dans le bon sens. Effectivement, jamais autant n’a été entrepris face aux prédateurs, jamais autant de moyens n’ont été mis en œuvre, mais les résultats restent insuffisants et nous avons tous besoin, aujourd'hui, de nous serrer les coudes pour aller dans cette direction. Peut-être conviendrait-il d’envisager d’autres moyens, tels que le piégeage, pour prélever les loups.
Je me suis rendu récemment dans une petite commune, Les Prés, dans le pays Diois, dont le maire est lui-même éleveur, et j’ai vu des hommes âgés de plus de cinquante ans, qui aiment le métier qu’ils font depuis l’âge de quatorze ou quinze ans, pleurer, totalement abattus par la situation. Eh bien je vous le dis comme je le pense : cela fait mal au cœur ! Ce n’est pas l’image que nous avons de l’agriculture. Si nous voulons une belle politique d’aménagement du territoire, il faut préserver les pâturages, le pastoralisme ; il faut que des brebis, des moutons entretiennent les paysages, sous la houlette de bergers à qui nous devons donner les moyens pour ce faire.
C'est la raison pour laquelle, monsieur le ministre, j’apprécie votre réponse sur la directive « Habitats », dont il faut absolument lancer la rediscussion à l’échelle européenne et nationale. C’est la seule façon de résoudre le problème. Aujourd'hui, le loup n’est pas une espèce en voie de disparition, loin de là, mais il pourrait bien provoquer la disparition de l’élevage dans notre pays.
Monsieur le ministre, je vous fais confiance, je partage votre ligne de conduite : espérons que les choses puissent aller dans le bon sens !