Je vous remercie, monsieur le secrétaire d’État, de ces précisions, qui sont importantes, mais qui restent très administratives… Vous conviendrez qu’après des mois voire des années de captivité, les vies de nos concitoyens sont brisées. L’un d’entre eux, qui habitait ma commune, est maintenant chez lui, ne travaille plus et son ménage n’a pas survécu. Ces otages doivent prendre des avocats pour essayer de se faire entendre, alors même qu’on envoie des soldats, qui risquent leurs vies, pour les libérer.
Il est nécessaire d’apprécier et d’évaluer chaque situation, mais on ne peut pas attendre des années avant d’indemniser des personnes dont la vie a ainsi été brisée et dont le sort a suscité une émotion nationale.
J’ai écrit à AREVA, l’entreprise gestionnaire du site d’Arlit ; je n’ai jamais eu de réponse, même pas un accusé de réception ! J’ai aussi saisi Mme Taubira, qui, aimablement, m’a fait recevoir par des membres de son cabinet.
Ainsi, les entreprises restent à l’écart et je conviens qu’il peut exister des volets sur lesquels il ne faut pas s’étendre. Néanmoins, il serait souhaitable de mettre en place des médiations pour faire avancer ces dossiers, afin d’éviter qu’ils n’aboutissent devant les juridictions et que cela ne dure finalement des années et des années.
Ces personnes gardent des séquelles et font face à de graves difficultés. L’État doit donc s’engager davantage pour y mettre un terme.