Puisque les PIA 1 et 2 favorisaient la recherche universitaire, ceux-ci n'ont-ils pas en définitive rencontré les mêmes problèmes que ceux du crédit impôt-recherche en contribuant significativement à des programmes de recherche sans déclinaison industrielle ? Les conditions de mise en oeuvre par l'industrie des fruits de la recherche ne sont pas favorables dans notre pays. Vous avez évoqué les entreprises intermédiaires et nous partageons votre constat. En effet, celles-ci sont exclues du champ des bénéficiaires, dès lors que leur chiffre d'affaires ou leurs effectifs dépassent un certain seuil. Il faut ainsi revenir à l'essentiel et assurer également le développement de ces entreprises de taille intermédiaire.
S'agissant des industries agro-alimentaires, un secteur dans lequel nous étions en tête, notre déclin est manifeste suite au désintérêt qui est survenu de la part des pouvoirs publics. Je ne peux donc que me réjouir de l'ambition renouvelée du nouveau PIA dans ce secteur de l'agro-alimentaire pour conforter le savoir-faire et la capacité industrielle française.
Comme élu d'une région bénéficiaire du PIA, j'ai malheureusement pu constater que, dans le cadre du partenariat « un pour un », nous avons financé des projets dont la réalisation était d'ores et déjà terminée. C'est un véritable gâchis ; nous avions sans doute mieux à faire en termes d'investissement d'avenir !
Je partage enfin votre nouvelle orientation conduisant à mobiliser des moyens pour la formation et l'enseignement ; c'est indispensable si l'on veut restaurer la capacité industrielle de notre pays. Beaucoup d'entreprises éprouvent de réelles difficultés à recruter des personnes capables pour faire face aux défis de la nouvelle ère industrielle qui est désormais la nôtre.