Peut-être ses amis chinois lui parleront-ils de l’hydrogène ? Peut-être lui diront-ils qu’ils sont, comme nos amis japonais, très intéressés par le savoir-faire français en la matière ? Il s’agit d’une filière dans laquelle notre recherche excelle, mais dont les travaux profitent à d’autres.
En effet, le géant français de la chimie, Air Liquide, est mobilisé aux côtés de l’industrie automobile japonaise pour développer la voiture à hydrogène, laquelle dispose de nombreux atouts : son autonomie est de 650 kilomètres et elle peut être rechargée en seulement trois minutes.
Les grands constructeurs automobiles japonais, encouragés et fortement soutenus par l’État nippon, qui a défini une stratégie nationale de l’hydrogène, présentent ces jours-ci de nouveaux modèles à pile combustible – modèles propres qui ne rejettent que de l’eau...
À l’heure de la COP 21 et de la lutte contre le réchauffement climatique, et alors que la France est à la pointe de la maîtrise technique de cette énergie propre, il est pour le moins étrange que nous n’encouragions pas les constructeurs automobiles français à s’orienter vers la voiture à pile combustible, plutôt que de poursuivre la recherche sur les seuls modèles électriques. Y a-t-il une raison à cela ?
Qu’attend la France pour faire de l’hydrogène une priorité nationale ? Pourquoi ne pas définir, nous aussi, une stratégie nationale et inciter nos constructeurs automobiles à s’engager dans cette voie ? Alors que la fin de la motorisation à explosion approche, ne risquons-nous pas de rater le virage de l’hydrogène ?