Nous avons été surpris de l'absence de référence à l'industrie dans le rapport de M. Pisani-Ferry, que nous avons reçu il y a quelque temps. Il est question de prestations de services, de numérique, mais pas de l'industrie en tant que telle, où pourtant 70 000 emplois disparaissent chaque année depuis 1980. Il en reste 2,4 millions actuellement, contre 5,7 millions à l'époque. Comment freiner cette dégradation ?
En tant que nouvel administrateur de Business France, j'ai été très surpris de constater la présence de près de 55 personnes au conseil d'administration. Du jamais vu ! Mettez-y de l'ordre. Les représentants de chaque ministère contributeur demandent des justifications sur les dépenses au lieu de s'occuper des entreprises. Le ministère de l'agriculture, qui veut conserver son pré carré, défend Sopexa. Il n'est pas bon d'avoir deux stands, l'un de Sopexa, l'autre de Business France, face à face dans les salons internationaux. C'est stupide et contreproductif.
L'agence des participations de l'État (APE) a connu trois commissaires en trois ans. Le nouveau, que j'ai rencontré, paraît compétent et efficace. J'ai proposé que soient nommées des personnes issues du secteur privé parmi les plus de 400 administrateurs, car aujourd'hui tous sont issus de la fonction publique. Pourquoi ne pas nommer quelqu'un de chez Airbus, par exemple, qui connaisse l'aéronautique ? Nous souhaitons tous la mixité.
Les zones blanches restent importantes. Des régions du sud de la France n'ont ni téléphone, ni équipement en fibre optique. L'État doit prendre une décision rapide à l'égard des opérateurs qui favorisent 80 % des clients sur 20 % du territoire. Cette concentration étrangle les petites communes.