Mme Frédérique Espagnac, rapporteure pour avis des crédits, a été empêchée. Je la remplace au pied levé. Les crédits de paiement, dans ce projet de loi de finances, s'élèvent à 4,5 milliards d'euros contre 4,7 milliards en 2015, en baisse de 2,8 %. Dans la conjoncture budgétaire, cela me semble extrêmement positif puisque des crédits européens atténuent la baisse. Évitons la démagogie de certains qui proposent des économies plus lourdes. Je me félicite du respect des engagements envers les éleveurs, les aides qui les concernent atteignant 1 milliard d'euros en 2017 conformément à l'engagement du Président de la République. Ces aides auront été revalorisées de 60 % en trois ans. Je me félicite aussi du plan de soutien à l'élevage. Le Premier ministre avait présenté, le 3 septembre, des mesures complémentaires à hauteur de 300 millions d'euros en poursuivant cinq objectifs majeurs : assurer des prix rémunérateurs ; alléger les charges ; lutter contre l'endettement avec l'année blanche ; moderniser les outils de production ; simplifier les normes qui pèsent sur notre compétitivité. L'agriculture occupera nos débats lors de l'examen du projet de loi de finances, du projet de loi de finances rectificative et d'une proposition de loi de la majorité sénatoriale.
Ayant embauché un jeune pour s'occuper de mon exploitation en raison de mon activité sénatoriale, je suis toujours sensible aux mesures améliorant l'attractivité du secteur auprès des jeunes générations. J'approuve la stabilité de la dotation de 26 millions d'euros en leur faveur. En deux ans, les moyens consacrés à l'installation et à la modernisation des exploitations ont augmenté de 27 %. Le Gouvernement maintient son objectif de 6 000 installations par an, très important pour le renouvellement des générations.
On ne peut que se féliciter de la création de 185 postes d'enseignement supérieur et de la somme de 1,7 milliard consacrée à ce volet. L'agriculture n'est attractive que si elle est compétitive. Les efforts menés via le Pacte de responsabilité sur les allègements de charges sociales et fiscales commencent à porter leurs fruits. Aussi, le groupe socialiste et républicain est favorable à ce projet de loi de finances.
Hier encore avec M. Macron, nous évoquions l'extension du dispositif de suramortissement aux coopératives d'utilisation de matériel agricole (Cuma). Il semblait favorable à l'élargissement à toutes les caves coopératives. Quelle est votre opinion ?