L'appel à projets du plan national pour l'alimentation représente 600 000 euros par an, mais la question d'argent n'est pas la plus importante : mon souci concerne l'approvisionnement local. Un processus est engagé au sein des administrations, qui commence à porter ses fruits. Ainsi, la restauration collective a signé hier soir avec les marchés de gros une convention favorisant l'approvisionnement local.
Le lendemain de la diffusion du film sur Gardanne, j'étais dans la Sarthe avec le président du Centre national de la propriété forestière (CNPF), qui m'a bien sûr interrogé. Il s'agit d'un projet de chaufferie énorme calibrée pour fonctionner avec du bois importé ; on a ensuite songé à la faire fonctionner avec le bois environnant. Des calculs simples ont montré qu'il faudrait abattre toute la forêt. Pour du sensationnel, faites confiance aux médias ! Comme si nous allions détruire toute la forêt méditerranéenne pour alimenter une chaufferie ! Et après, la chaufferie n'aurait plus qu'à fermer ! Une forêt se gère avec un horizon de plusieurs décennies. Quant à la forêt bretonne, elle ne financera rien en Paca, que M. Le Scouarnec se rassure. Je veux dire aussi à Mme Loisier que les regroupements de forêts ont toujours eu lieu, ils ne signifient pas que nous allons vendre des morceaux de forêt domaniale.