Je sais la réponse que va apporter le secrétaire d’État à cet amendement, puisque nous l’avions déjà présenté l’an dernier.
La France connaît un grave problème de démographie médicale, pas seulement en ce qui concerne la médecine générale en zone rurale, mais aussi au regard des besoins considérables de praticiens amenés à intervenir dans les dispositifs sociaux des collectivités territoriales.
Or beaucoup de médecins retraités voudraient bien concéder un peu de leur temps, ce qui libèrerait des généralistes – il s’agit d’un gisement notable d’interventions complémentaires. Mais ces retraités ne donnent finalement pas ce coup de main : ils sont en effet confrontés à ce qu’ils considèrent comme une iniquité, puisque ce travail et les cotisations afférentes ne donnent pas de points de retraite supplémentaires.
À l’occasion d’une réunion consacrée à la permanence des soins dans ma commune, des médecins retraités m’ont dit, à deux reprises, qu’ils voulaient bien contribuer un peu, mais qu’il faudrait tout de même que les cotisations versées aux caisses de retraite soient productives pour eux.
Nous devons nous pencher sur cette question, car la participation de ces professionnels retraités constitue un gisement important. Certes, la question de l’équité avec les autres assurés n’est pas évidente, …