Monsieur le secrétaire d'État, cet amendement n’a pas pour objet d’apporter une réponse conjoncturelle : il s'agit d’un amendement de nature structurelle.
Les chiffres que vous venez d’énoncer et qui concernent l’ensemble des agriculteurs correspondent à la crise que nous avons connue cette année. Ce que nous voulons éviter, par le biais de cet amendement, c’est que n’éclatent d’autres crises, année après année, affectant en particulier les agriculteurs qui souffrent naturellement le plus, à savoir, en dehors de productions ou de régions spécifiques, les jeunes agriculteurs.
Vous vous demandez peut-être pourquoi je défends cet amendement avec autant de vigueur. C’est parce que la profession d’agriculteur est la seule à nécessiter un investissement aussi lourd, avec, c’est bien connu, un retour sur investissement si long qu’il impressionne les industriels et même les artisans.
On a d'ailleurs longtemps dit que l’agriculteur vivait pauvre et mourait riche… Or l’agriculteur d’aujourd'hui risque de mourir avant même de s’être enrichi.
Monsieur le secrétaire d'État, cet amendement est de la plus haute importance ! Au reste, son adoption permettra aux jeunes agriculteurs d’économiser 8 millions d’euros – du moins l’espérons-nous, car cela implique que le nombre d’installations n’évolue pas à la baisse, ce qui ne sera pas forcément le cas.
Quelle que soit la somme qui sera économisée au final, nous avons au moins une certitude : c’est que cet argent ne sera placé ni sur un livret d’épargne ni en Suisse, mais qu’il sera directement investi dans la croissance de notre pays. Cette mesure présente donc un double avantage.