En effet, elle réduit aussi les perspectives de réussite scolaire de certains enfants, car ceux-ci apprennent autant de leurs pairs, c’est-à-dire des enfants qui les entourent, que de leurs enseignants. Or, lorsqu’ils ne sont entourés que d’enfants présentant des profils sociaux similaires, leur horizon est pour le moins bouché.
Voilà pourquoi il faut agir, tout en veillant à ne pas répéter les erreurs du passé ! Aussi, plutôt que d’imposer une réforme uniforme et aveugle de la carte scolaire à l’ensemble du territoire, nous avons voulu innover en nous appuyant sur les territoires eux-mêmes : dix-sept départements, à majorité de gauche comme de droite, ont accepté d’engager, avec l’appui du Gouvernement, des expérimentations inédites au cours de l’année 2016.
Grâce aux outils de diagnostic de la ségrégation sociale que nous leur fournissons, ces départements acceptent soit de mettre en place des secteurs multicollèges pour mieux répartir les élèves, soit de repenser la carte scolaire autour des transports urbains, …