Cet amendement vise à tirer les conséquences de la remise en cause par le Conseil d’État du double mécanisme du minimum de perception.
La commission est consciente des imperfections de cet amendement. Si elle s’y est néanmoins déclarée favorable, c’est pour appeler l’attention du Gouvernement sur l’intérêt de traiter lors de l’examen du PLFSS des questions relatives au droit de consommation sur les tabacs. Une telle pratique serait d’ailleurs en cohérence avec le projet de loi de santé, qui prévoit l’extension à la ministre de la santé de la compétence d’homologation des tarifs du tabac, auparavant du seul ressort du ministre chargé du budget.
L’usage veut que les droits sur le tabac ne soient évoqués qu’au moment de l’examen du collectif budgétaire, en toute fin d’année. La dernière réforme est ainsi intervenue, sur ce sujet, à l’occasion de la discussion du projet de loi de finances rectificative pour 2014. Or les recettes du tabac – qui sont très importantes, de l’ordre de 11 milliards d’euros chaque année – sont intégralement affectées au budget de la sécurité sociale. Si nous sommes conscients de la nécessité d’en préserver l’équilibre, elles ont aussi un lien important avec la santé publique.