J'ai une conviction : ce n'est pas par l'inflation budgétaire que l'on règle les problèmes. Je prendrai un exemple : la création de 100 000 postes par Jack Lang a été suivie d'une détérioration des résultats des élèves, mise en lumière par les enquêtes PISA. Il faut passer, à proprement parler, d'une logique de dépense à une logique d'investissement, qui implique la prise en compte d'un retour sur investissement.
L'amendement que je propose n'est nullement assassin puisqu'il ne remet pas en cause la priorité accordée au primaire, mais je pense qu'on peut raisonnablement redéployer 50 millions d'euros en faveur des collectivités territoriales sur un budget total de 67 milliards. Je n'ai pas dit que le numérique est inutile, mais je constate que les pays qui enregistrent les meilleurs résultats ne sont pas ceux qui investissent massivement dans cette voie. Oui, l'entretien des équipements va coûter très cher et il incombera aux collectivités territoriales.
L'enseignement professionnel coûte cher, car les résultats ne sont pas au rendez-vous et ce, malgré les investissements qui y ont été consacrés. Il faudrait opérer une certaine rationalisation au sein des contrats de plan régional de développement des formations professionnelles (CPRDF).
La pérennisation du fonds de soutien aux activités périscolaires est pour le moment du moins assurée, mais ce dernier demeure sous-estimé de 91 millions d'euros.
Mais je demeure d'accord avec vous, comme je l'ai prouvé depuis ces dernières années, pour réviser les statuts des médecins scolaires qui débutent à 2000 euros. Le rôle de l'infirmière est également essentiel au bon fonctionnement des établissements.