Souvenons-nous de l’automne 2011. Le gouvernement de l’époque, en annonçant qu’il envisageait de réduire les dotations de 200 millions d’euros, s’était attiré les foudres de l’opposition – vous, chers collègues de l’actuelle majorité gouvernementale : 200 millions d’euros, c’était impensable !
Ainsi, on a abordé la campagne présidentielle de 2012 en assurant que les dotations aux collectivités territoriales ne baisseraient pas. Par son engagement 54, le candidat Hollande promettait de maintenir ces crédits à leur niveau de l’époque.
Pourtant, quelques mois après son élection, le Président de la République changeait d’avis : il annonçait une réduction de 750 millions d’euros, montant rapidement porté à 1, 5 milliard d’euros puis, tout aussi rapidement, à 10, à 11 milliards d’euros, pour aboutir à un total de 28 milliards d’euros sur la durée du quinquennat.
Le hic, car là aussi il y a un hic, c’est que l’État procède en 2016 à une économie de 3, 7 milliards d’euros aux dépens des collectivités, alors que le déficit ne baisse que de 1 milliard d’euros. Cherchez l’erreur !
L’erreur, c’est bien sûr la dépense publique, qui ne cesse d’augmenter.
Chaque année on nous annonce des économies, mais, dans les faits, les économies, on les cherche ! La plupart sont non documentées, c’est-à-dire non justifiées. Ce ne sont que de fausses économies.
La rapporteure générale socialiste de l’Assemblée nationale l’a reconnu elle-même : elle a déclaré que, en 2015, sur les 18, 6 milliards d’euros annoncés au titre des économies, seuls 11, 2 milliards d’euros seraient véritablement dégagés.