Monsieur le ministre, vous l’avez souligné, c’est dans le contexte dramatique que connaît notre pays, victime de la barbarie de Daech et de la dérive sectaire d’un islam dévoyé qu’il faut éradiquer, que nous examinons le projet de loi de finances pour 2016.
Les décisions prises par le Président de la République viendront impacter le budget, et peut-être les événements auront-ils un effet sur la croissance et, donc, sur les recettes de l’État. Mais on ne peut transiger avec la sécurité de nos concitoyens : nous devons donner à nos armées les moyens d’agir.
Tout en m’inscrivant pleinement dans la volonté d’unité nationale et de soutien aux mesures annoncées au Congrès, je ne peux souscrire, monsieur le ministre, à la mise entre parenthèses du pacte de stabilité.
En premier lieu, je considère que la solidarité de l’Europe ne doit pas seulement s’exprimer par des mots. Elle devrait aussi se traduire par une contribution de nos partenaires européens à l’engagement de la France en Afrique comme au Proche-Orient. Lorsque le coût des OPEX, dont nous connaissons les problématiques de financement, dépasse le milliard d’euros, il n’est pas incongru de considérer que nos partenaires devraient participer à l’effort que consent la France non pas seulement pour se protéger elle-même, mais pour protéger l’ensemble du continent.