Intervention de Maurice Vincent

Réunion du 19 novembre 2015 à 14h30
Loi de finances pour 2016 — Discussion d'un projet de loi

Photo de Maurice VincentMaurice Vincent :

Quoi qu’il en soit, nous sommes très loin des 100 milliards d’économies !

Je suis donc obligé de constater que ce slogan des « moins cent milliards » – pour ne rien dire du « moins 150 milliards » – n’a aucune crédibilité.

Tant mieux, car si de telles décisions étaient adoptées, elles ne pourraient que faire reculer la croissance et l’emploi, qu’il faut au contraire encourager !

Tant mieux, car une telle orientation aurait aussi pour conséquence le recul de la solidarité et des services collectifs, au profit de dépenses privées beaucoup plus élevées, comme c’est le cas pour l’éducation et la santé dans les pays anglo-saxons.

Ce slogan des « moins cent milliards d’euros » n’est donc ni crédible, ni efficace pour la croissance, ni juste.

Je voudrais insister, s’agissant cette fois de la seconde question, sur les choix politiques très clairs exprimés par le Gouvernement au travers de ses priorités budgétaires, et d’abord sur l’effort important accompli au bénéfice de la jeunesse. Il s’agit d’une priorité assumée du Président de la République, plus que jamais concrétisée dans ce projet de budget pour 2016, par le biais de très nombreuses mesures. On ne le dit pas assez.

Les créations de postes se poursuivent dans l’éducation nationale – près de 12 000 postes seront créés en 2016 –, permettant d’améliorer les conditions d’accueil des élèves dans toutes les écoles françaises.

Cette mobilisation en faveur de l’école se traduit également par la mise en place du plan numérique pour l’éducation et par le développement de la scolarisation des enfants handicapés – concrètement, ce sont plusieurs centaines d’assistants de vie scolaire supplémentaires.

La priorité donnée à la jeunesse, c’est aussi un effort important en faveur des universités et de la condition étudiante : création de 1 000 postes à l’université, hausse des moyens consacrés à l’amélioration des conditions de la vie étudiante, notamment à l’augmentation du nombre de bourses.

Je rappelle que, depuis 2012, 400 millions d’euros supplémentaires ont été affectés à la vie étudiante. Mme Fioraso, dès sa prise de fonctions, avait d’ailleurs dû trouver l’argent en catastrophe pour honorer l’engagement de verser un dixième mois de bourse, que son prédécesseur, M. Wauquiez, avait pris sans juger bon de prévoir le financement de cette dépense !

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