Dans le domaine budgétaire, les réformes structurelles sont menées par ailleurs ; vous le savez fort bien, monsieur le rapporteur général !
En ce qui concerne les comparaisons qui ont été faites entre la France et les autres pays européens, je demanderai un effort de vérité. Je vous renvoie aux documents qui commentaient la situation de la France l’année dernière, au moment où nous avions le même débat.
Au sein de l’Union européenne, on distingue habituellement trois catégories de pays : ceux qui se conforment complètement aux orientations arrêtées – il y en a trois, dont l’Allemagne –, ceux qui s’y conforment globalement et ceux qui risquent de ne pas s’y conformer. L’an passé, la France était classée dans cette dernière catégorie ; cette année, elle figure dans la catégorie des pays qui se conforment globalement à leurs engagements. Par conséquent, cessez de dire, par facilité de langage, que la France fait toujours partie des mauvais élèves de l’Europe ! Ce n’est pas vrai ! Les observateurs européens constatent que de réels efforts ont été faits.
C’est une bonne chose pour la France, pas simplement pour une majorité ou un gouvernement. Ce que l’on appelle le climat des affaires s’est amélioré, pour s’établir à un niveau que nous n’avions plus connu depuis l’avant-crise. Il faut continuer à être exigeants en termes d’investissements ou d’emploi, mais on voit bien que le climat a changé depuis l’année dernière, et nos relations avec l’Europe s’en ressentent. Pour participer aux nombreuses réunions de l’Eurogroupe ou du conseil Ecofin, je puis vous dire que la France n’est plus regardée ni écoutée de la même manière. Elle a de l’autorité. Quand je parle au nom de la France sur la question grecque, je suis écouté comme je ne l’aurais pas été l’année dernière. Il n’en serait pas ainsi si nous avions laissé perdurer une situation qui était critiquée par l’ensemble de nos partenaires.