Intervention de Didier Guillaume

Réunion du 20 novembre 2015 à 15h00
Prorogation de l'état d'urgence — Adoption définitive en procédure accélérée d'un projet de loi dans le texte de la commission

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

Oui, la France et les Français sont libres ! Clamons-le haut et fort à la face de ces terroristes qui ne le supportent pas. Soyons insupportables, nous, Français, enfants de la République, de Marianne et de la patrie.

Le premier acte de résistance, le premier combat contre le terrorisme, c’est bien de vivre, de vivre pleinement notre liberté, comme vous l’avez rappelé, monsieur le Premier ministre.

Le texte que vous nous présentez, sous l’autorité du chef de l’État, a été examiné hier par l’Assemblée nationale, et j’ai pris plaisir à suivre ces débats. Il a été enrichi, au terme de ce que nous pourrions appeler une « coproduction tripartite » ; à cet égard, je veux saluer tout particulièrement M. le président de la commission des lois pour son travail efficace, mais également le président de la commission des lois de l’Assemblée nationale, qui a beaucoup travaillé, en relation avec le Gouvernement.

En votant ce texte, nous allons tout simplement, dans le cadre de l’État de droit, permettre aux services de démanteler plus vite les réseaux terroristes présents sur notre sol, d’arrêter ceux qui nous attaquent, de vider les caches d’armes.

La loi qui résultera de nos travaux, c’est une synthèse entre moyens d’action renforcés pour les forces de l’ordre et protection pour les piliers de la démocratie.

Évidemment, monsieur le Premier ministre, le groupe socialiste et républicain votera unanimement la prolongation de l’état d’urgence à trois mois.

L’instauration de ce régime, le week-end dernier, a été utile pour faire avancer l’enquête, mais il faut aller plus loin. Sa prorogation est justifiée, car l’enquête n’est en rien terminée. D’autres terroristes sont peut-être en train d’être poursuivis par les services compétents, qui continuent leur traque sans relâche.

Au-delà, les menaces contre notre pays sont au niveau maximal, comme vous l’avez dit hier soir à la télévision. Nous étions menacés avant le 13 novembre, et peut-être le sommes-nous encore aujourd’hui.

Dès lors, nous devons créer les conditions de notre protection. L’état d’urgence y participe, puisqu’il permet, sous l’autorité du Gouvernement, de prononcer des assignations à résidence, de dissoudre des associations dangereuses ou de faire les perquisitions nécessaires.

La prorogation de l’état d’urgence est donc indispensable. Pour autant, si c’est une condition nécessaire, elle ne suffit pas à elle seule.

Il faut absolument que l’Europe prenne ses responsabilités !

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